A l'occasion de la Journée Mondiale de la vue et de la 10ème édition des Journées de la vision, du 10 au 19 octobre, l'Association nationale pour l'amélioration de la Vue (Asnav) repart en campagne. Cette année, un double objectif : interpeller les Français face aux dangers liés à une vue défaillante et alerter les pouvoirs publics sur les conséquences sociales et économiques que celle-ci peut générer. Pendant ces quelques jours.

 
Mauvaise vue : des conséquences et des dangers sous-estimés au quotidien
Si en 2013 les Français considèrent la vue comme la 1ère préoccupation de santé et y accordent une attention plus importante, leurs actes démontrent que les conséquences et les risques associés à une mauvaise vue sont encore trop souvent méconnus et sous-estimés.
Selon le dernier Baromètre de la santé visuelle Opinion Way pour l'Asnav : - Plus d'1/3 de la population française pense ne pas avoir besoin de correction visuelle ;  - 43 % pensent à tort que l'on peut toujours identifier par soi-même un problème de vue ;  - 22% des porteurs de lunettes ne les portent jamais au volant de leur voiture.  - 52% ne jugent pas utile de faire contrôler la vue de leur enfant de moins de 3 ans ; 
Et les conséquences sont nombreuses : - 3,4 millions de Français de 16 ans et plus ont déclaré avoir déjà vécu un incident lié à un problème de vue (accident de la route, intoxication alimentaire, chute grave...) ; - 1 Français sur 3 et 39 % des adolescents souffrent de fatigue visuelle ; - 8% des plus de 60 ans sont concernés par la DMLA, 25% après 75 ans ;  - le coût de la perte de productivité lié à une mauvaise vision est évalué à 269 milliards au niveau mondial, donc 50 milliards en Europe.

Une « campagne coup de poing »...
« Plus qu'un confort, une vue performante est nécessaire au quotidien, insiste l'Asnav. Selon l'âge ou la situation, bien voir, c'est bien grandir, c'est préserver sa sécurité, c'est préparer son avenir ou encore rester actif et indépendant... » C'est pourquoi l'association dévoile dès aujourd'hui sa nouvelle « campagne coup de poing » à destination des Français et des pouvoirs publics. Son ambition : créer une prise de conscience et démontrer concrètement qu'un contrôle régulier de la vue n'est pas une visite de confort. Elle met notamment en lumière, par un jeu de miroir, les dangers et risques auxquels pourraient s'exposer les personnes qui ont une mauvaise vue. 
L'Asnav a également prévu des kits d'information originaux révélant aux pouvoirs publics différents risques de confusion liés à une mauvaise vue pouvant avoir des conséquences dramatiques. Elle souhaite aussi mobiliser les internautes sur Facebook et sur Internet, avec le site www.quandonnevoitpasnet.net, pour partager leurs anecdotes et essayer ainsi de gagner une solaire. 
L'objectif étant de les inciter à effectuer des contrôles plus régulièrement. Pas inutile quand on sait que 43 % de la population pensent à tort qu'on peut identifier soi-même une vue qui baisse. Différents tests sont proposés  afin d'orienter, si besoin, vers un ophtalmologiste pour un contrôle plus approfondi.